Quand on écoute un extrait musical, ce n'est pas la zone du cerveau qui se charge de l'écoute
qui est la plus stimulée. Et non. Selon des chercheurs de l'Université de Georgetown, aux États-Unis, c'est
une zone du cerveau ultra-spécialisée qui enregistre ces informations, que ce soient des notes de
musique, des mots ou même des événements.
Quel rapport avec les Beatles ? C'est simplement que le chercheur à l'origine de cette
découverte, Josef Rauscheker, était littéralement obdésé par le groupe. Alors étudiant, il raconte qu'il
les écoutait toute la journée, y compris quand il révisait.
Finalement, l'Album blanc, Revolver ou Rubber Soul se sont imprimés
dans son cerveau d'adolescent. En fait, Josef Rauscheker se souvient encore exactement de l'ordre
des morceau, des enchaînements, etc.
Comme une espèce de réflexe conditionné, quand il remet un de ces disques, le chercheur
commence naturellement à chanter la chanson suivante, à peine le morceau fini : "Comme si le
disque était stocké dans mon cerveau, d'un seul tenant." Et il a cherché à savoir quelle partie
du cerveau s'en chargeait.
"Le plus surprenant c'est que si vous me demandez quelle est la chanson qui vient après
Michelle, je ne pourrais pas vous le dire. En revanche, si je l'entends, je commence à chanter la
suivante sans même avoir à réfléchir."
Après des tests auprès de volontaires, qui arrivaient avec leur disque préféré, Josef
Rauschecker apprend que c'est la partie du cerveau qui s'occupe de la motricité qui est la plus
stimulée. Au fur et à mesure, le chercheur découvre aussi que des exercices physiques peuvent
aider à retrouver des bouts de chansons oubliés. Pourquoi pas une descente en ski pour se rappeler
d'un extrait d'Helter Skelter ?
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