Certains l'aiment Fip : Jazz et cinéma

A l'occasion de la tenue du 18e Jazz à la Villette, Fip vous propose un long traveling musical dans la relation intime du jazz et du 7e art.
Si Jazz et cinéma sont historiquement liés aux États-Unis, , il faudra attendre les années 40 pour que le 7ème art européen s'empare totalement de cette musique incarnant le jeu improvisé, la liberté et les atmosphères sombres. Une relation qui s'explique avec l'arrivée massive des disques d'après-guerre et la présence soutenue de jazzmen et big bands sous nos latitudes. Jazz et cinéma, un syncrétisme né à l'époque où les musiciens de jazz accompagnent les films muets projetés dans les salles destinées aux gens « de couleur ».
Dès le premier film sonore Le Chanteur de jazz, en 1927, le jazz s'installe sur les pellicules. Qu'il soit utilisé comme détail scénaristique, comme sujet principal ou comme atmosphère musicale via une bande originale, le jazz reste omniprésent au cinéma. En plein festival Jazz à la Villette, l'équipe de Certains l'aiment Fip vous propose un voyage swing au cœur de cette relation. Une émission présentée par Susana Poveda, mise en musique par Pierre François et réalisée par Denis Soula.
Perpétuant ainsi une longue tradition, les réalisateurs américains ou français ont demandé aux plus grands jazzmen de composer la musique de leurs films : Miles Davis pour Ascenseur pour l'échafaud de Louis Malle, le documentaire A Tribute to Jack Johnson de Bill Cayton et Dingo de Rolf De Heer, Duke Ellington pour Anatomy of a Murder d'Otto Preminger et Paris Blues (avec Louis Armstrong), Charles Mingus pour Shadows de John Cassavetes, Thelonious Monk pour les Liaisons Dangereuses de Roger Vadim (finalement écarté au profit de Art Blakey & The Jazz Messengers), Sonny Rollins pour Alfie de Lewis Gilbert ou Gato Barbieri pour Le Dernier Tango à Paris de Bertolucci. Lalo Schiffrin qui qui joua à ses débuts avec Dizzy Gillespie a composé une pléiade de BO devenue des standards comme Bullitt, L’Inspecteur Harry, Mission : Impossible...
La liste des grands jazzmen qui ont composé pour le cinéma est infinie mais on peut encore citer Herbie Hancock pour Blow-Up de Michelangelo Antonioni, Autour de minuit de Bertrand Tavernier, Un justicier dans la ville de Michael Winner, Colors de Dennis Hopper, Martial Solal a composé plusieurs fois pour Jean-Pierre Melville, pour À bout de souffle de Jean-Luc Godard, Le Testament d'Orphée de Jean Cocteau ou Les Acteurs de Bertrand Blier, J.J. Johnson pour Cleopatra Jones de Jack Starrett, Oscar Peterson pour The Silent Partner de Daryl Duke, Henri Texier pour Holy Lola de Bertrand Tavernier, Michel Legrand pour L'Affaire Thomas Crown de Norman Jewison, Terence Blanchard pour les films de Spike Lee...
Au cinéma le jazz peut être le sujet sous-jacent du film, un repère dans le temps ou un élément narratif comme les innombrables scènes de club que l'on trouve dans le 7e art. La liste est longue mais on peut citer Cotton Club de Francis Ford Coppola, Certains l'aiment chaud de Billy Wilder, Tirez sur le pianiste de François Truffaut, Les Aristochats de Wolfgang Reitherman, New York, New York de Martin Scorsese, The Man with the Golden Arm d’Otto Preminger avec Frank Sinatra, Collateral de Michael Mann, Whiplash de Damien Chazelle. Pour retranscrire les jams mythiques de Kansas City pour son film du même nom, Robert Altman a réuni la crème des jeunes jazzmen des années 90 avec Craig Handy jouant le rôle de Coleman Hawkins, Geri Allen jouant Mary Lou Williams ou James Carter dans le rôle de Ben Webster..
Bien sûr les biopics, portraits et fictions autour des musiciens de jazz ont largement participé à la vision romanesque du genre. En 1986, Bertrand Tavernier réunit un all stars dirigé par Herbie Hancock pour Round Midnight un biopic romancé de Bud Powell avec François Cluzet et Dexter Gordon. Deux ans plus tard sort le plus connu des biopics jazz, Bird de Clint Eastwood, avec un Forest Whitaker magistral dans la peau de Charlie Parker. Fan de jazz, Eastwood a utilisé le jazz dès son premier film Play Misty for Me en 1971. Un autre fan et musicien de la note bleue, Woody Allen sort en 1999 Accords et Désaccords, un faux documentaire sur la vie d'Emmet Ray, guitariste fictif de jazz joué par Sean Penn. Bruce Weber a consacré son magnifique film documentaire Let's Get Lost à Chet Baket. Le succès du film de Taylor Hackford, Ray, relance la production de biopics musicaux avec récemment Django d'Etienne Comar avec Reda Kateb dans le rôle de Django Reinhardt, Miles Ahead une fiction autour de Miles Davis réalisée par Don Cheadle ou Born To Be Blue Robert Budreau avec Ethan Hawke jouant Chet Baker.
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- 18h51Street of dreamChet BakerAlbumChet Baker with fifty italian stringsLabelKING JAZZ
- 18h47Come rain or come shineChet BakerAlbumChet Baker : Embraceable you/Previously unrealeased sessionsLabelPACIFIC JAZZ
- 18h32Témoin dans la villeBARNEY WILENAlbumJazz in Paris / Jazz & Cinéma / vol. 1LabelEMARCY RECORDS
- 18h22ROUND MIDNIGHTTHELONIOUS MONKAlbumMonk Alone/The Complete Columbia Solo Studio Recordings 1962 - 1968LabelColumbia
- 18h15I'm a fool to want youFrank SinatraAlbumWhere Are You? (1998 UK Remaster)LabelCapitol
- 18h13Song for lucyMICHEL HERRAlbumBOF / Just friendsLabelAMC
- 18h07Besame MuchoSylvia VroesteAlbumBOF / Just friendsLabelAMC
- 18h04Hero to zeroDuke EllingtonAlbumBof / Anatomy of a murderLabelRCA