Exclu #Trans : "Mamamelie" du collectif japonais Ajate

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Exclu #Trans : "Mamamelie" du collectif japonais Ajate

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John Imaeda, huit musiciens et beaucoup de bambou | DR
John Imaeda, huit musiciens et beaucoup de bambou | DR
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Rencontre avec l’orchestre d’afro-funk nippon qui dévoile en avant-première une nouvelle pépite de groove.

Près de 13.000 kilomètres séparent Tokyo de Lagos. Mais pour Junichiro « John » Imaeda programmé cette année aux Trans Musicales de Rennes, cette distance impressionnante semble depuis longtemps avoir été surmontée. Le cerveau du collectif japonais Ajate a ainsi fait de son projet musical un pont passionnant entre la bouillante Afrique de l’ouest et les pentes majestueuses des monts nippons. Ce mariage inédit entre la tradition musicale japonaise et le groove de l’afrobeat se poursuit aujourd'hui avec *Mamamelie, * un nouveau titre composé avec les Nantais de NY.KO à découvrir ci-dessous.

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D’où vient votre envie de mêler la musique la musique Ohayahsi avec les rythmes de l’afrobeat ?

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A mon retour au Japon après un voyage en Afrique, j’ai participé à un festival de musiques traditionnelles. C’est à ce moment-là que j’ai perçu la correspondance totale entre le groove que j’avais entendu en Afrique et les rythmes présents dans notre culture japonaise. Pour moi, la ressemblance est devenue évidente et c’est de là que j’ai souhaité créer le projet AJATE, pour faire un pont musical entre ces deux traditions.

Le bambou a de longue date été utilisé pour jouer de la musique au Japon, pourquoi ce bois, ce matériau est-il si important ?

Le bambou est présent au Japon depuis la nuit des temps, ça a toujours été un matériau très utilisé par notre peuple d’autant que ça pousse à une vitesse incroyable. C’est aussi un matériau assez facile à travailler et qui est utilisé pour de nombreux usages dans la culture japonaise, pas simplement pour la musique.

Pourquoi avoir choisi de fabriquer vos propres instruments, en quoi était-ce nécessaire ?

J’aurais pu utiliser des instruments existants, japonais ou africains mais je souhaitais marier au plus proche les deux musiques. Ca me semblait donc important d’inventer de nouveaux instruments, spécialement conçus pour produire le son que nous voulions. Je savais déjà travailler moi-même le bambou, donc ça m’a permis de créer tout un arsenal d’instruments dédiés à AJATE, ce qui fait aussi l’unicité de notre musique.

Parlez-nous de Mamamelie, comment est né ce titre composé avec le groupe nantais NY.KO ?

John : C’est d’abord une chanson en hommage au peuple de la montagne au Japon, des gens qui cultivent le bambou, des chasseurs qui partagent cet environnement naturel. Mais c’est aussi l’histoire de l’un de mes voisins qui a toujours parcouru la montagne à pieds et qui arrive aujourd’hui à l’âge où il perd peu à peu cette capacité. Ce titre lui est dédié.

Nicolas (NY.KO) : C’est notre saxophoniste Max qui a rencontré le groupe Ajate lors d’un séjour au Japon. En est née une rencontre des deux groupes et une envie de jouer ensemble. Pour Mamamelie, on s’est retrouvés à 14 dans la même pièce pour une séance studio avec les deux groupes réunis !

Avez-vous déjà joué à Lagos, au Nigéria, ou ailleurs en Afrique de l’Ouest ?

Non, pas encore. Mais on a vraiment envie de le faire oui, dès que ce sera possible !

Ajate Abrada
Ajate Abrada
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Abrada, second album d'Ajate, est sorti au printemps sur le label français 180g et s'écoute en intégralité par ici.

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